Comment valoriser l'épargne de vos enfants / petits enfants ?

Il n’est pas rare de mettre de côté un petit capital chaque mois et ce dès la naissance d’un enfant. L’idée est tout sauf stupide puisque votre enfant a 18 ans devant lui avant d’avoir un réel besoin financier (permis / études / prise d’indépendance).

De plus, même une petite somme versée mensuellement fera un capital intéressant 18 ans plus tard. Ainsi, un versement mensuel de 30€ pendant 18 ans permettra à votre enfant de disposer d’un capital de 6 480 € sans prise en compte d’intérêts potentiels.

18 années, c’est long. C’est même bien plus long que ce que nous avons coutume d’appeler un horizon long terme (5 à 8 ans).

De ce fait, pourquoi ne pas accepter un certain risque sur ce capital afin de faire fructifier ce capital au-delà de ce qu’il serait sur un simple compte ou dans une tirelire ?

Voyons donc ensemble des différentes possibilités qui s’offrent à vous pour valoriser le pécule de vos enfants !

Placement enfant

Devez-vous conserver cette épargne pour vos enfants dans une tirelire ou bien l’investir pour la faire fructifier ? 

Les livrets et placements bancaires

Solution la plus connue et certainement la plus usuelle. Pour autant, recourir aux livrets bancaires est-il vraiment la meilleure stratégie ? 

Le livret A

Placement favori des Français, support classique de votre épargne de précaution, le livret A se prête aisément à la constitution d’un capital pour vos enfants.

Il est possible d’ouvrir un Livret A au bénéfice de vos enfants dès leur naissance. Par ailleurs, il s’agit d’un livret non fiscalisé et garanti sur lequel les fonds ne courront aucun risque.

En contrepartie de cette absence de risque, la rémunération sera mesurée et fonction de l’inflation.

Ainsi, en considérant un taux constant de 1,20% et un versement mensuel de 30€, votre enfant bénéficierait à sa majorité d’un capital estimé à 7 225 € soit 745 € de plus que sur un simple compte courant.

Il faut cependant garder à l’esprit que l’inflation sur cette même période réduira à néant le gain réel de pouvoir d’achat pour votre enfant.

Ainsi, il faut considérer le Livret A comme une manière de réduire l’impact de l’inflation plus que comme une manière de valoriser l’épargne de votre enfant.

A noter : Vous pouvez récupérer ces fonds en cas de besoin jusqu’à la majorité de votre enfant sous condition que les dépenses liées soient effectuées dans son intérêt.

Votre enfant pourra dès ces 12 ans procéder à des retraits sous réserve d’obtenir votre autorisation. 

Le Plan d'Epargne Logement (PEL)

Il est possible d’ouvrir un PEL à votre enfant mineur. Sans que ce soit une riche idée pour autant.

D’une part, le PEL impose un versement minimum de 225 € à l’ouverture et de 45€ par mois, ce qui le rend moins flexible si vous n’avez pas la certitude de pouvoir procéder à des versements réguliers.

D’autre part, le rendement actuel de 1%, comme le Livret A est fiscalisé à l’impôt sur le revenu ou au PFU (30%).

Enfin, la prime d’état n’existe plus et le taux du prêt immobilier pouvant être obtenu est pour le moment bien supérieur aux taux du marché (2,20%).

Le PEL n’est donc pas la meilleure solution pour valoriser une épargne régulière au profit de votre enfant.

Si les livrets bancaires présentent des avantages (garantie, disponibilité, pas de fiscalité hors PEL), leur rémunération est insuffisante pour protéger ce capital de l’inflation.

Avec un horizon de 18 ans, pourquoi ne pas prendre un peu plus de risque ?

Les placements financiers accessibles aux mineurs

Il existe plusieurs placements financiers ouverts aux mineurs. Dans ces enveloppes et en contrepartie d’un risque consenti, vous pouvez espérer une performance plus importante que l’inflation.

L'assurance-vie

Le contrat d’assurance-vie est accessible à un enfant dès sa naissance et offre de nombreuses possibilités en matière de valorisation d’épargne.

En effet, vous pouvez choisir de manière très précise le risque consenti ainsi que la performance cible souhaitée. L’existence du Fonds en Euros garanti en capital permet de conserver une poche de cette épargne non exposée au risque. Par ailleurs, un bon contrat d’assurance-vie vous offrira un large panel de fonds d’investissements (Actions, obligations, immobilier etc.)

De plus, si vous ne souhaitez pas choisir par vous-même, vous pouvez sélectionner un mandat de gestion dont le profil de risque est clairement établi. Vous disposerez ainsi d’une expertise professionnelle.

Une répartition à 50% en Fonds en Euros et à 50% en Unités de Comptes (UC) non garanties peut vous apporter une performance potentielle d’environ 4,50%. Soit un gain sur 18 ans de 2 900 € (net de frais) en plus des 6 480 € versés.

Dans cette hypothèse, vous compenserez largement l’inflation et conserverez un rel gain sur le capital versé. Par ailleurs, un horizon de 18 ans ainsi qu’une stratégie de versement mensuel vous protégera partiellement des baisses sur les marchés.

Si vous souhaitez prendre un risque plus important (30% Fonds en Euros / 70% UC), vous pourriez bénéficier d’une performance d’environ 6,50%. Soit un gain de 4 912 € (net de frais).

Sur le côté pratique, vous pouvez conserver la main mise sur le contrat, sa gestion et l’utilisation des fonds jusqu’à la majorité de votre enfant voire au-delà grâce au :

  • Pacte adjoint permettant d’organiser la gestion du contrat
  • Acceptation de la clause bénéficiaire

Votre enfant bénéficiera enfin de la fiscalité avantageuse des contrats de plus de 8 ans.

Le Compte-Titres Ordinaire (CTO)

Plus méconnu des épargnants, le Comptes-Titres Ordinaire (CTO) revient en force dans le patrimoine financier des Français grâce à l’instauration du Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) de 30% donnant une visibilité ainsi qu’une fiscalité plus attrayante.

Là encore, rien ne s’oppose à ce que vous ouvriez un CTO à votre enfant ou petit-enfant dès sa naissance. Vous conserverez alors la pleine gestion de ce contrat jusqu’à ses 18 ans.

La différence avec le contrat d’assurance-vie réside principalement dans la plus grande diversité des produits financiers éligibles. Cette enveloppe se prête donc à une stratégie d’investissement plus offensive et à la recherche d’une performance plus élevée.

Sur un horizon de 18 ans, c’est certainement l’option la plus efficace en termes de performance. Sous condition de supporter une volatilité plus importante.

Vous pouvez rechercher une performance cible de 10% par an. Soit un gain de 9 726 € correspondant à plus que le double du capital versé.

Cette alternative, pour être efficace, doit cependant passer par l’expertise d’un gestionnaire d’actifs privé.

En conclusion…

Si la première idée est souvent de recourir aux livrets bancaires, il apparait que l’absence de prise de risque conduira votre épargne à s’éroder tout au long de ces 18 années sous le poids de l’inflation. Inflation attendue à 3,50% en Juin, tout de même !

Ainsi, refuser le risque de perte en capital vous conduira à accepter une perte certaine de pouvoir d’achat.

Avec un horizon d’investissement si long et une stratégie de versement mensuel permettant de lisser le risque, il apparaît plus pertinent de consentir à un risque de perte en capital afin de compenser au moins l’inflation qui ne sera peut-être pas si temporaire que cela.

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